Le tourisme amorce timidement sa reprise

Si le retour à la normale n’est pas pour tout de suite, juillet a enregistré le plus grand nombre de touristes internationaux depuis avril 2020, selon l’OMT. Les réservations faites par les Français entre mai et août sont un peu meilleures que l’an dernier, d’après le Seto. Et de nouvelles destinations s’ouvrent.

A Paris, les conversations en espagnol, allemand ou anglais ont repris près de la Tour Eiffel tandis que des files d’attente se forment à nouveau devant les boutiques de luxe des Champs-Elysées. Le signe que, lentement, mais sûrement, les professionnels voient se dessiner la reprise du tourisme international.

Les chiffres de l’été, portés par la progression de la vaccination et la levée des restrictions, le montrent. En juillet, 54 millions de touristes ont voyagé à l’international, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). C’est le nombre le plus élevé depuis avril 2020 et la généralisation de la crise sanitaire. La hausse est de 58 % par rapport à juillet 2020.

Mais, côté verre à moitié vide, les 164 millions de voyageurs enregistrés en juillet 2019 semblent encore bien loin. Surtout, « 2021 reste une année difficile pour le tourisme mondial, les arrivées internationales de janvier à juillet étant de 80 % inférieures à leur niveau de 2019 », estime l’organisme.

Réservations moins anticipées

Pour sa part, le Seto, le syndicat des tour-opérateurs, constate pour l’été 2021 , de mai à fin août, des réservations faites par les Français correspondant à 52 % de l’activité de 2019 soit un peu plus que les 50 % observés il y a un an. « Dès qu’un pays est ouvert, les clients partent. Mais nous avons aussi dû faire face à des pénuries de destination et à des phénomènes de « stop and go » en fonction des annonces et des mesures prises », regrette René-Marc Chikli, son président.

Pour les voyages à forfait en moyen-courrier des Français, les îles grecques sont les grandes gagnantes, devant l’Hexagone, les Baléares et les Canaries. Mais des destinations d’habitude fétiches comme la Tunisie ou le Maroc ont manqué. En long-courrier, au-delà de la fermeture de multiples pays, les restrictions sanitaires ont frappé les Antilles. Conséquence de l’époque, même en très haute saison, la moitié des séjours se réserve d’ailleurs moins de 21 jours avant, contre seulement 39 % en 2019.

La réouverture des destinations se poursuit néanmoins. L’Ile Maurice fait partie des dernières en date, avec la fin des restrictions au 1er octobre. Et les Etats-Unis arrêteront leur « travel ban » début novembre en autorisant l’entrée du pays aux voyageurs vaccinés venant notamment de l’Union européenne ou du Royaume-Uni.

Pour l’hiver 2021-2022, le Seto observe des prises de commandes étales, avec une bonne dynamique de la France liée au goût pour la montagne mais un recul du moyen-courrier par rapport à l’an dernier. « Nous sommes prudents pour la première partie de la saison mais plus positifs sur la deuxième partie. Les gens ont le budget et l’envie de partir », remarque René-Marc Chikli, au Seto.

A plus long terme, l’OMT table, de son côté, sur un rebond du tourisme mondial en 2022 mais n’attend pas un retour au niveau d’avant-crise avant 2023 ou 2024.

Article de Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source

Source : Le tourisme amorce timidement sa reprise | Les Echos