0602692631186_web_tete.jpgLes casinos Partouche reviennent au premier plan

En difficulté à la fin des années 2000 et au début de la décennie, le numéro deux français des casinos illustre la reprise et la transformation de son secteur.

Alors que le dernier bilan d’activité des casinos français met en évidence la renaissance du secteur, il est un opérateur témoignant particulièrement de ce retour en grâce : le groupe Partouche. Le numéro deux national – avec 38 établissements en exploitation dans l’Hexagone (4 autres à l’étranger) -, encore contrôlé par la famille Partouche, a en effet tout connu au cours de la période 2009-2019 : accumulation de pertes, avec un déficit record de 60,4 millions d’euros pour son exercice 2009-2010 ; appel à l’aide à un partenaire financier (Butler Capital Partners) ; procédure de sauvegarde ; une sortie du rouge en 2014-2015 ; enfin, confirmation et accélération d’une croissance rentable. La société a même eu droit à une  mise en cause infondée pour une présumée fraude à son casino de Cannes.

Performance

Groupe Partouche, qui vient de publier ses comptes pour 2018-2019, continue d’ailleurs de naviguer en hautes eaux avec un profit net part du groupe de 18,6 millions d’euros, soit un triplement en un an, pour un chiffre d’affaires de 433,5 millions, en hausse de 5,5 %. Son produit brut des jeux (PBJ) – c’est-à-dire le montant des revenus déduit de la différence entre les mises et les gains des joueurs-, s’établit à 563,4 millions (+ 5,25 %, à comparer à une moyenne pour l’ensemble des opérateurs de +4,88 %). Autre illustration d’un retour en grande forme : Groupe Partouche a terminé son dernier exercice en exécutant par anticipation, avec trois ans d’avance, son plan de sauvegarde,  sollicité en 2013 pour étaler le paiement de sa dette.

Sous la houlette de son président du directoire, Fabrice Paire, reconduit en octobre pour six ans, l’entreprise a fait le tri dans ses actifs afin d’améliorer son compte d’exploitation, réorganisant notamment son dispositif à Cannes avec la fermeture du Palm Beach, renonçant à l’un de ses deux casinos de Vichy, ou encore à celui de La Trinité-sur-Mer.

Rénovations en série

En parallèle, Partouche mène un programme d’investissements afin de mettre à niveau son parc. Le groupe a engagé 15 millions environ dans la mise au goût du jour de son plus gros casino, celui d’Aix-en-Provence, le sixième de France. Renouvelant son concept de « Pasino », il a misé sur les nouvelles technologies et « l’expérience immersive ».

Il doit aussi moderniser et agrandir son établissement de La Tour-de-Salvagny, dans la banlieue lyonnaise. Est également annoncée la rénovation des casinos d’Annemasse (Haute-Savoie) et de Royat, dans l’agglomération de Clermont-Ferrand. Par ailleurs, Groupe Partouche compte mener un programme de modernisation-extension de son établissement historique de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), dans l’hypothèse d’un renouvellement de sa concession. Celui-ci vient d’être annulé par le tribunal administratif de Lille, à la suite d’un recours.

Christophe Palierse

Source : Les casinos Partouche reviennent au premier plan | Les Echos