
L’Umih, le GHR et le Snarr boycottent les Assises de la restauration et des métiers de bouche
Dénonçant la Réforme des titres-restaurant, les principaux syndicats patronaux de la restauration se retirent des prochains groupes de travail et discussions mais restent à la disposition des parlementaires.
Très fortement en désaccord sur la Réforme des titres-restaurant récemment annoncée par la ministre Véronique Louwagie, les principales organisations représentatives de la restauration commerciale, pourtant investies dans le cadre des Assises de la Restauration et des métiers de bouche, portées par la ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des PME et de l’Économie sociale et solidaire, ont annoncé qu’elles se retireraient des prochains groupes de travail et discussions. « Nous demeurons à la disposition des parlementaires avec qui nous entretenons un dialogue constructif et propice à l’élaboration d’une réforme ambitieuse et nous porterons systématiquement l’ensemble de ces points lors de l’examen du projet de loi », précisent toutefois l’Umih, le GHR, et le Snarr dans un communiqué commun.
Pour les trois organisations, la pérennisation de l’usage des titres-restaurant en grande surface est une mesure autant inacceptable que dangereuse pour l’équilibre du dispositif et la santé économique de leurs entreprises et de leur secteur. « Cette dérogation, initialement temporaire et justifiée par une inflation de 6,8 % en 2022, devient définitive alors que l’inflation est retombée sous les 2 %. Elle constitue un cadeau injustifié à la grande distribution au détriment des restaurateurs », argumentent-elles. Si l’élargissement aux dimanches est retenu, elles regrettent par ailleurs l’abandon de leur proposition de double plafond, condition sine qua non du soutien des organisations au projet : « Le double plafond permettrait de redonner du sens au titre-restaurant qui a été vidé de sa substance en chèque « caddie », tout en préservant la flexibilité pour les consommateurs. Cette proposition est d’autant plus vitale que les titres-restaurant représentent 10 à 20 % du chiffre d’affaires des commerçants de bouche, et jusqu’à 40 % dans les zones d’entreprises », soulignent-elles.
Source : L’Umih, le GHR et le Snarr boycottent les Assises de la restauration et des métiers de bouche