Sur les douze secteurs professionnels analysés, quatre enregistrent un chiffre d’affaires en progression nette, trois améliorent relativement leurs performances (en réduisant le volume de leurs pertes) et cinq affichent un chiffre d’affaires en recul. Les cafés, hôtels et restaurants font partie du premier groupe, affichant + 0,2 % (contre + 0,1 % en 2016). Dans le détail, les évolutions sont les suivantes : hôtels-restaurants + 1,6 % (contre – 1,6 %) ; restauration + 0,5 % (contre + 0,6 %) ; cafés – 2 % (contre – 0,4 %). A noter, par ailleurs, que l’artisanat du bâtiment, moteur de l’économie de proximité, améliore relativement sa performance (-1,3 % en 2017 contre – 2,1 % en 2016).
« Si les élections présidentielles de mai 2017 ont, à l’évidence, relancé une dynamique économique plutôt positive dans le pays, les petites entreprises ne bénéficient pas encore des retombées de cette embellie. Néanmoins, on peut aussi observer que la santé des TPE ne se dégrade pas et que l’indice d’activité s’est amélioré en gagnant pratiquement un point par rapport à l’année précédente. Quelque chose s’est visiblement débloqué, mais cela ne s’est pas encore traduit dans les chiffres d’affaires des petites entreprises », résume Yves Marmont. A noter aussi que le marché de l’occasion vient aussi concurrencer le marché de la petite entreprise. « L’économie se transforme en permanence », fait ainsi remarquer Mickael Le Nezet, directeur des marchés professionnels chez Banque Populaire.
En ce qui concerne les perspectives 2018, la croissance devrait se poursuivre, en particulier sur le second semestre. « Cette croissance devra cependant être suffisamment soutenue pour impacter favorablement les petites entreprises », estime la FCGA dont la projection pour 2018 s’établit à – 0,4 % pour les TPE. « Ceux qui résistent à la crise sont ceux qui se positionnent sur le haut de gamme. L’accompagnement des banques en particulier est très important », fait remarque Nasser Negrouche, rédacteur en chef de l’Observatoire de la petite entreprise. Pour les CHR, les tendances projetées se situent à + 01 % pour les restaurants, + 0, 1% pour les hôtels-restaurants et – 0, 5 % pour les cafés-bars. Ces activités, déjà très météo-sensibles, devront compter cette année une composante supplémentaire sur le secteur du tourisme : l’impact des grèves à la SNCF et à Air France…