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la croissance du gin est estimée à 7 % sur les 5 prochaines années à venir par IWSR. C’est la plus forte parmi les spiritueux. Les gins artisanaux devraient croître de 12 % sur la période

MALFY

Pernod Ricard mise sur le gin italien haut de gamme

Le groupe de vins et spiritueux ajoute Malfy, un gin artisanal italien, à son portefeuille. Pernod Ricard continue ainsi son développement dans les catégories des gins super-premium et des gins aromatisés. Comme la vodka, le gin ne requiert aucun vieillissement. Il n’immobilise pas de capital et se vend avec une marge très confortable.

Pernod Ricard confirme son intérêt pour les alcools artisanaux.  Après l’acquisition du gin allemand Monkey 47 en 2016 et du gin canadien Ungava en 2018, le groupe français de vins et spiritueux annonce la signature d’un accord avec l’américain Biggar & Leith pour le rachat de Malfy, un gin italien présenté comme haut de gamme.

Ces gins, à la différence de Beefeater , dont Pernod Ricard produit de gros volumes, n’ont pas vocation à devenir des marques mondiales. Ils surfent sur la vague artisanale à forte valeur ajoutée et se vendent à 50 euros la bouteille pour Monkey 47, 30 euros pour Malfy et de 17 à 25 euros pour Beefeater selon les marchés.

Le vent en poupe

Malfy est une gamme de gins super-premium distillés dans la région de Moncalieri (Piémont). Elle est déjà distribuée sur les deux plus gros marchés que sont les Etats-Unis ou le Royaume-Uni. Outre-Manche, les ventes de gin ont fait un bond de 25 % en 2018. Chaque gin de la gamme Malfy est élaboré à partir d’ingrédients typiquement italiens tels que des baies de genièvre, des citrons cultivés sur la côte italienne, des oranges sanguines siciliennes et des pamplemousses roses.

« Cette acquisition s’inscrit dans notre stratégie établie de longue date d’investir dans des marques à fort potentiel dans des catégories en croissance », a commenté Christian Porta, directeur général adjoint de Pernod Ricard. Avec Malfy, Pernod Ricard étend encore son portefeuille dans les gins super-premium et les gins aromatisés, souligne le groupe.

Roses, oranges et aromatisés

La marque étendard de la catégorie pour Pernod Ricard est Beefeater, un gin acquis en 1987 et distillé en plein Londres, dans le quartier de Kennington, au sud de la Tamise. La boisson est fabriquée à raison de 36 millions de bouteilles par an. Une bouteille de gin par seconde. Les ventes de Beefeater ont augmenté de 5 % en 2018.

C’est la quatrième marque de gin la plus vendue dans le monde après Bombay qui appartient à Bacardi, Tanqueray et Gordon’s, toutes deux propriétés du britannique Diageo. Comme la vodka, le gin ne requiert aucun vieillissement. Il n’immobilise pas de capital et se vend avec une marge très confortable.

En France, le gin connaît un regain d’intérêt . Les ventes en supermarchés ont fait un bond de 8 % en 2017 et de 18 % dans les cafés et restaurants. Les exportations sont encore modestes mais connaissent une très forte croissance, qui a atteint 22 % en 2018, selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux.

Source : Pernod Ricard mise sur le gin italien haut de gamme | Les Echos