
Repris par Accor, Paris Society veut développer ses lieux branchés dans le monde
Le groupe hôtelier monte à 100 % du capital du roi des lieux festifs dans des cadres exceptionnels. Une aventure entrepreneuriale pour laquelle Sébastien Bazin et Laurent de Gourcuff, qui restera aux manettes, partagent la même vision.
Paris Society, ce sont des restaurants avec vue imprenable comme Girafe face à la Tour Eiffel, des guinguettes branchées comme Le Bal de la Marine ou le Flow, des clubs réputés tels Raspoutine ou Chez Castel, des lieux événementiels raffinés à l’instar de L’Orangerie de Roland-Garros ou des salons de ParisLongchamp, et bientôt des hôtels incroyables, de l’Abbaye des Vaux de Cernay à la Citadelle Vauban de Belle-Ile. Autrement dit, c’est une pépite sur laquelle Accor met la main, en passant de 38 % à 100 % du capital.
« Cela va nous permettre d’accélérer notre développement mais tous les dirigeants restent en place, moi le premier, et pour de longues années, contrairement à ce qui se passe généralement. On ne change pas une équipe qui gagne : Accor et Paris Society ont le même type d’ADN », explique Laurent de Gourcuff , fondateur en 2008 de ce groupe festif qui emploie 3.000 personnes et dont le chiffre d’affaires devrait atteindre 250 millions d’euros cette année et l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) 30 millions.
Hôtellerie augmentée
Pour Accor qui se positionne sur des expériences exclusives et originales pour ses clients, via son programme de fidélité ALL (Accor Live Limitless), Paris Society coche toutes les cases, avec ses 52 établissements atypiques ou prestigieux auxquels va s’ajouter, fin février, Phantom, une salle de concert d’une capacité de 3.800 personnes pour les after show, au sein de l’Accor Arena à Bercy. Cela enrichira la palette de l’hôtelier qui a également racheté le Lido dont il a confié les rênes au roi du théâtre musical, Jean-Luc Choplin, passé par le Châtelet, la Seine Musicale, Marigny et Disney.
Fort de son puissant actionnaire, Paris Society va multiplier les initiatives en France et à l’international avec 20 à 30 ouvertures à venir dans les trois-quatre ans à l’étranger où l’entreprise était encore peu présente hormis son restaurant Louie à Londres et son club Raspoutine à Dubaï et Miami. Il y a des projets à Los Angeles, New York, Sydney, Istanbul et Accor peut aider Paris Society à repérer des hôtels pouvant abriter des espaces festifs.
« Nous bénéficions de marques fortes, nées à Paris, dont certaines déjà déclinées en France comme Gigi à Val d’Isère ou Bambini à Megève. La plupart de nos restaurants parisiens affichent des chiffres d’affaires de l’ordre de 10 millions d’euros, et ont vocation à rayonner dans le monde », poursuit Laurent de Gourcuff.
Carte blanche
Dans l’Hexagone, le dirigeant inaugurera mi-février le restaurant marocain Mima sur le rooftop de l’Institut du monde arabe, puis rouvrira au printemps Laurent, entièrement rénové, près de l’Elysée, avant, courant 2023, de lancer l’Abbaye des Vaux de Cernay avec ses 170 chambres, ses 5 restaurants, sa ferme, son cinéma, (un investissement de 65 millions d’euros) puis La Citadelle Vauban et ses 90 chambres : deux laboratoires grandeur nature de nouveaux concepts hôteliers. Des synergies sont déjà en place avec Accor, par exemple, pour le restaurant-bar-club du « So Sofitel », récemment ouvert tour Morland à Paris.
« Accor est très déterminé à accompagner l’expansion de Paris Society mais il nous donne carte blanche. Nous garderons notre côté artisanal, notre indépendance, notre sens de la mise en scène de lieux. Accor nous apportera sa taille, son réseau, sa solidité », poursuit Laurent de Gourcuff, très proche du patron d’Accor, Sébastien Bazin, qui depuis sa prise de participation en 2017 dans Noctis devenu Paris Society, considère la PME comme une tête chercheuse.
Par Martine Robert – A retrouver en cliquant sur Source
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