Restaurants : le chiffre d’affaires revient au niveau pré-Covid, pas la fréquentation

Si le secteur au global retrouve les dépenses de 2019, les visites devraient, elles, rester en recul de 7 % sur l’année, selon Circana.

La restauration à table a vu, sur les sept premiers mois de l'année, sa fréquentation grimper de 6 % et ses ventes de 11 %.
La restauration à table a vu, sur les sept premiers mois de l’année, sa fréquentation grimper de 6 % et ses ventes de 11 %. (iStock)

En 2023, le marché de la restauration, incluant aussi les cantines et la distribution automatique, aura, enfin, retrouvé le niveau des dépenses de 2019, selon les prévisions de Circana. Mais pas encore sa fréquentation. « Le nombre de visites devrait rester de 7 % inférieur à l’année d’avant le Covid. Avec le télétravail qui, même s’il a diminué, s’est ancré dans le quotidien, il semble normal qu’un recul, loin d’être critique, persiste », estime Maria Bertoch, experte foodservice au sein de l’institut.

Elle juge que le marché ne s’en montre pas moins résilient. Par rapport à 2022, première année sans restrictions sanitaires pour le secteur, les visites devraient progresser de 9 % et les ventes en valeur de 12 %. Sans surprise, l’inflation gonfle, en effet, le montant des additions, même si la hausse est bien loin d’atteindre celle constatée en grande distribution . « Les restaurateurs essaient de ne pas trop faire monter la note en modifiant les cartes, les ingrédients utilisés », constate la spécialiste.

Hausse du ticket moyen

Pour les sept premiers mois de l’année, le ticket moyen des fast-foods a augmenté de 6 % avec une pointe à +8 % à l’heure du déjeuner. Celui de la restauration à table s’est un peu moins accru, à +5 %. Ce segment du marché regagne progressivement du terrain. Il a vu, sur la même période, sa fréquentation grimper de 6 % et ses ventes s’élever de 11 %.

L’appétit pour les sorties se maintient donc globalement, malgré les baisses de pouvoir d’achat. « En mai, 60 % des Français nous disaient qu’ils pouvaient toujours se permettre de consommer hors domicile mais qu’ils changeaient leurs habitudes, surtout les plus jeunes », commente Maria Bertoch. La rationalisation passe par moins d’entrées ou de boissons alcoolisées.

La livraison pâtit aussi des arbitrages réalisés. Quelque 30 % des consommateurs l’utilisant déclarent réduire le recours à ce mode d’achat en cuisinant davantage eux-mêmes.

Par Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source

Source : Restaurants : le chiffre d’affaires revient au niveau pré-Covid, pas la fréquentation