Le spécialiste du burger Carl's Jr. a ouvert son troisième restaurant, doté d'une partie café, en France, au terminal 2B de Roissy-CDG.Restaurants : quand réouverture rime avec ouverture de nouvelles tables

La possibilité de servir à nouveau les clients redonne de l’élan au secteur. De l’enseigne de burgers au restaurant de chef étoilé en passant par les Food Courts, les nouveaux projets fleurissent.

Du chef installé à Marseille Alexandre Mazzia , qui peut enfin profiter des trois étoiles obtenues en janvier, au restaurant italien du coin de la rue qui n’avait pas jugé assez rentable d’ouvrir juste pour quelques tables en terrasse, les établissements reprennent vie en salle mercredi 9 juin. En attendant de ne plus se limiter à une jauge de 50 % à l’intérieur à partir du 30 juin.

Mais l’heure n’est pas seulement à la reprise de service. Elle est aussi à la création de nouveaux lieux. Les sept mois d’arrêt, hors vente à emporter et livraison, ont freiné les projets. Mais ils n’ont pas stoppé l’appétit de création. La profession montre une réelle résilience. Sur tous les fronts.

Tous types d’établissements

Les enseignes connues de restauration rapide sont déjà reparties à l’attaque, de McDonald’s , avec 30 établissements supplémentaires annoncés cette année à Burger King , qui en prévoit une cinquantaine de plus en un an. Dubble, spécialiste de la nourriture saine, vient d’installer son 42e restaurant à la Défense, au pied de la nouvelle tour Alto, et prévoit, au total, une dizaine de nouveaux lieux cette année.

Les chefs ne sont pas en reste. Gilles Goujon, triplement étoilé à Fontjoncouse, dans l’Aude, a aussi installé L’Alter Native à Béziers. Amandine Chaignot, aux fourneaux de Pouliche à Paris, créera cet été un bistrot, Café de Luce, à Montmartre.

Quant aux chaînes étrangères, elles font à nouveau de la France un territoire de conquête. Carl’s Jr. , né en Californie, vient d’ouvrir son troisième restaurant dans l’Hexagone au terminal 2B de Roissy-CDG. Il intègre un Carl’s Café, avec une gamme de boissons chaudes et froides et des pâtisseries, un concept qu’ils testent pour la première fois. « Au-delà des voyageurs, le personnel de l’aéroport représentera une clientèle importante », estime Stéphane Brescia, directeur général de B-GO, le master licencié exclusif.

Cinq nouveaux établissements sont au menu de cette année. « Le développement en France s’articulera autour des drives, mais aussi des centres-villes, des centres commerciaux, des aires d’autoroute », poursuit celui qui espère devenir le troisième acteur du marché d’ici à dix ans et ouvre l’enseigne à la franchise.

Arrivée d’un nouvel acteur en France

Le belge Be Burger s’apprête, lui, à faire ses premiers pas chez nous. Après sept établissements dans son pays, il arrive à Lille, dans un bâtiment classé, la chaîne ayant fait des lieux de caractère un élément de son identité. Autre spécificité, un positionnement premium, des frites belges à la graisse de boeuf et des burgers aux ingrédients typés comme le Ch’ti avec Black Angus et maroilles AOC.

« Nous commençons par le nord de la France avec l’ambition de nous développer en tache d’huile pour réaliser des économies d’échelle », souligne son PDG, Michel Van Acker.

Recherche de diversité

Autre axe d’attaque ayant le vent en poupe : le Food Court, rassemblant différentes propositions gustatives mais se voulant aussi lieu de vie. A Lille s’ouvre mercredi 9 juin Grand Scène sur 1.600 m2 avec 10 stands de restauration, soigneusement sélectionnés, et 2 bars.

« Il s’agit d’être accessible, tout en proposant de la cuisine de qualité, dans la veine locavore. Le modèle duFood Court est adapté aux nouveaux usages de la restauration avec la recherche de plus de diversité », souligne sa cofondatrice, Marianne Barbier, heureuse de voir ce projet retardé par la pandémie prendre enfin vie.

De son côté, Enchanté déploie son offre de « food halls » festifs. Outre son arrivée à Nice avec La Gare du Sud, dont la première étape passe par une terrasse, l’entreprise prévoit de lancer en octobre à Paris Iconik pour Hammerson France, un concept qui aura vocation à se décliner. « Les consommateurs attendent encore plus qu’avant des lieux où vivre des expériences, tandis que les jeunes acteurs de la restauration ont intégré la théâtralisation de l’offre », affirme son fondateur, Frédéric Lambert, qui veut lever 4 millions d’euros. Comme une envie de revanche sur les confinements.

Article de Clotilde Briard- A retrouver en cliquant sur Source

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