
Restauration : Léon de Bruxelles mise sur le « fast good »
La chaîne, spécialiste de la formule moules-frites, vient de lancer un nouveau concept de restauration rapide de qualité, Le Fish’tro de Léon, conçue autour de produits de la mer. Une diversification qui se veut en phase avec l’évolution de la consommation.Le Fish’tro de Léon, dont la première unité a été ouverte le 4 avril à Vélizy en banlieue parisienne, est une adaptation de l’« ADN » de Léon de Bruxelles à la restauration rapide, estime le président du directoire, Laurent Gillard.
Purement fortuite, la coïncidence n’en est pas moins plus que symbolique pour Léon de Bruxelles : la chaîne de restauration, spécialiste de la formule moules-frites (82 établissements), fête non seulement ses trente ans cette année – la première ouverture, place de la République à Paris, remonte à juillet 1989 – mais profite de 2019 pour lancer un nouveau concept de restauration. Plus qu’une chaîne, il faudra d’ailleurs parler d’un groupe Léon de Bruxelles si cette offre prend une dimension nationale. Car, la diversification est patente.
Le Fish’tro de Léon, dont la première unité a été inaugurée ce jeudi dans la nouvelle aire dédiée à la restauration – 23 enseignes – du centre commercial Vélizy 2 en banlieue parisienne (78), est en effet une proposition de restauration rapide – sur place ou à emporter – de qualité, avec une carte courte de produits de snacking et de la mer mais sans… les moules ! A contrario, la carte comporte deux formules de petit-déjeuner et même une proposition pour le goûter. Autres éléments saillants de prime abord : la marinière du personnel, ainsi qu’une décoration plutôt moderne.
Une tendance forte
« Nous travaillons sur ce projet depuis deux ans. Son élaboration s’est accélérée dès lors que nous avions trouvé un emplacement », indique le président du directoire de Léon de Bruxelles, Laurent Gillard . Ce dernier ne cache pas s’inscrire dans un contexte de consommation en pleine évolution : « La ‘street food’ [restauration rapide, à emporter ou sur place, pour tous les moments de la journée dans des lieux à fort trafic, NDLR] est une tendance forte. Or, Léon de Bruxelles a un savoir-faire en matière de produits de la mer, de fraîcheur. C’est son ADN mais pour le service à table », explique-t-il. L’entreprise, qui a donc adapté son « ADN » à la restauration rapide, a, entre autres, revisité son « Fish and Frites », mais aussi repris sa fameuse gaufre et une bière conçue pour le format complémentaire de centre-ville Léon de B. (deux unités). Elle a également recruté un professionnel, passé par McDonald’s et Pomme de Pain, comme superviseur. « Nous faisons du fast good, pas du fast-food », insiste le président du directoire, tout à la fois facétieux et sérieux. Autre axe, également confirmé : le développement durable.
Complémentarité
Par ailleurs, Laurent Gillard met en exergue le potentiel de développement. « Fish’tro est complémentaire de Léon de Bruxelles. Là où il y a un Léon, on peut imaginer qu’il y ait un Fish’tro à côté », souligne-t-il. Tout étant soucieux de bien ajuster le concept au vu des premiers « retours » de la clientèle, le patron de Léon de Bruxelles a déjà quelques idées en matière d’ouvertures. L’implantation d’une deuxième unité dans un autre centre commercial francilien est ainsi à l’étude. De même, son plan de développement « à horizon trois ans » intègre deux Le Fish’tro de Léon par an.
Au passage, Laurent Gillard assure que le concept de centre-ville Léon de B., lancé en 2013, n’est « pas en sommeil » quand bien même aucune nouvelle unité n’a été créée depuis celle ouverte à Paris il y a trois ans. « On réfléchit à mieux l’affirmer », déclare-t-il.
Source : Restauration : Léon de Bruxelles mise sur le « fast good » | Les Echos