Sodebo se lance dans les plats prêts à cuisiner
Fidèle à sa politique d’innovation, la marque de traiteur frais inaugure, avec PastaCook un nouveau segment de marché, celui des plats de pâtes complets où tous les ingrédients sont fournis.
Sodebo a fait de l’innovation de rupture le fer de lance de sa croissance. C’est ce qui lui a permis de lancer la première pizza au rayon frais en 1978, la PastaBox _ première recette dans des boîtes à réchauffer au micro-ondes_ en 2009 ou, en 2012, la première salade en plateau-repas.
Défricher un nouveau terrain
Cet automne, l’entreprise familiale s’attaque à un nouvel univers, celui des plats prêts à cuisiner au rayon frais. Ses PastaCook réunissent pâtes fraîches et ingrédients variés, le tout à faire cuire ensemble dans une poêle en une dizaine de minutes. L’objectif : répondre aux attentes des consommateurs ayant peu de temps pour faire à dîner en semaine.
Le lancement a nécessité deux ans de mise en oeuvre, sourcing et investissements. « Il existe un vrai potentiel dans les offres prêtes à cuisiner. Explorer un nouveau marché représente toujours une prise de risque. Mais une entreprise familiale comme nous peut le prendre. C’est ce qui lui a toujours permis de se développer », estime Patricia Brochard, co-présidente de Sodebo, qui dirige l’entreprise fondée par ses parents avec ses deux soeurs .
Les recettes doivent parler à tous, de celle au jambon speck, courgettes grillées et tomates marinées à celle aux épinards et zestes de citron. Le packaging joue sur la praticité, l’un des ressorts de la marque. Pour doser l’eau nécessaire, il suffit de remplir l’un des deux compartiments de la barquette prévue pour deux à trois personnes jusqu’au trait indiqué. « Les gens ont envie de se réimpliquer en cuisine mais ils manquent de temps et de savoir-faire. Nous leur proposons des solutions », remarque Philippe Rondeau, responsable marketing. Pour ceux qui voudraient personnaliser un peu la recette, rien n’empêche cependant d’ajouter un trait de citron ou du basilic.
Jouer la pédagogie
Un QR code au dos de l’emballage permet d’accéder à un mode d’emploi vidéo. Il va falloir de toute façon faire de la pédagogie. En effet, si les recettes de One pot pasta faisant tout cuire en même temps fleurissent sur la Toile, tout le monde n’a pas l’habitude de préparer ses pâtes ainsi.
Sodebo, qui a enregistré en 2017 un chiffre d’affaires de 434 millions d’euros en hausse de 8,5 %, va aussi mettre en avant sa nouveauté de différentes manières. Elle parraine l’émission quotidienne « Objectif Top Chef » qui a démarré le 22 octobre, fera de l’affichage digital dans les centres commerciaux et testera des bacs avec un écran montrant une vidéo. Mais elle bénéficie aussi d’un autre tremplin de choix en cette année de Route du Rhum . La société vendéenne, qui sponsorise le bateau de Thomas Coville , est présente au Village de la Route du Rhum à Saint-Malo et dédie sur son stand un espace à PastaCook.
L’entreprise célèbre d’ailleurs cette année ses 20 ans de sponsoring de la voile et de la course au large qui a largement contribué à faire émerger la marque. En 1998, alors qu’elle était leader sur le marché de la pizza fraîche, son nom restait peu connu des consommateurs. Depuis, sous l’impulsion notamment du sponsoring, la situation a bien changé.
Entretenir son leadership
Il faut dire que, sur les marchés sur lesquels il est présent de longue date (pizzas, sandwichs, salades et PastaBox) et qui sont en croissance, l’industriel entretient soigneusement sa place de numéro 1. « Nos innovations répondent à des tendances fortes et non à des effets de mode. C’est ce qui les rend pérennes et nous permet de continuer à recruter de nouveaux consommateurs », souligne Philippe Rondeau. Car les segments où il est actif attisent les convoitises. La marque Mix, spécialiste des salades, vient ainsi de se lancer dans les pizzas fraîches.
Pour répondre à l’appétit pour les nouveautés, Sodebo a sorti Le Fresh, un sandwich en format rectangulaire dont l’un des étages abrite du fromage frais et l’autre des ingrédients comme le jambon ou le poulet rôti. Dans les boîtes, elle surfe sur l’engouement pour les boulettes avec ses Box & Balls. Ce qui n’empêche pas les classiques d’être plébiscités. Les best-sellers des Pastabox restent la bolognaise ou la carbonara alors que les versions végétariennes tournent nettement moins en rayon.