La chaîne de cafés a bien terminé son exercice 2017-2018. Confrontée à une concurrence accrue sur son marché domestique, elle contre-attaque sur le front des boissons froides.

A défaut d’être parvenu à faire venir davantage de monde dans ses cafés aux Etats-Unis, Starbucks a fait payer ses clients plus cher. C’est l’un des enseignements de la publication, cette fin de semaine, des résultats de la première chaîne mondiale de cafés au quatrième trimestre de son exercice 2017-2018, clos fin septembre. De quoi faire bondir le titre de près de 10%, à l’ouverture de Wall Street vendredi.

Les ventes sur son marché domestique ont ainsi crû de 4% sur la période, par rapport à un an plus tôt, soit la plus forte hausse depuis le troisième trimestre 2017 et bien plus que la progression de 2,76% attendue en moyenne par les analystes. Dans le même temps, le nombre de transactions baissait de 1%. La hausse du ticket moyen a donc compensé un nouveau recul de la fréquentation sur son marché historique.

Hausse du ticket moyen

Confronté à une vive concurrence d’enseignes de haut de gamme mais aussi de chaînes de restauration rapide aux Etats-Unis, Starbucks a entrepris de  fermer ses établissements les moins rentables, de rénover le reste de ses points de vente et d’y introduire de nouveaux produits tels que des boissons froides.

Il s’agit du premier trimestre entier de la société sous la direction de son nouveau directeur général, Kevin Johnson, qui a succédé à Howard Schultz, l’emblématique patron de Starbucks, après sa démission de son poste de président en juin sous la pression de l’activiste  Bill Ackman . Ce dernier, qui a annoncé il y a un mois détenir 1,1% du capital de l’entreprise, dit soutenir l’action de Kevin Johnson.

Rebond en Chine

Au total, le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 11% sur un an au quatrième trimestre de son exercice, à 6,3 milliards de dollars (5,52 milliards d’euros). Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 62 cents, supérieur de deux cents au consensus, en dépit d’un tassement du bénéfice net à 755,8 millions et d’une marge opérationnelle en repli de 2,7 points, à 15,2%.

Les ventes comparables en Chine ont de leur côté rebondi de 2% après une baisse au trimestre précédent, contribuant à une hausse de 3% des ventes mondiales à périmètre égal. Starbucks, soumis aussi à une rude concurrence en Chine ainsi qu’à un durcissement de la réglementation, s’est allié avec Alibaba pour mieux desservir les villes du pays.

Expansion ralentie

Pour l’exercice 2018-2019, en cours, le groupe prévoit de ralentir son expansion, avec un solde net de 2.100 nouveaux cafés, contre 2.300 l’année précédente. La Chine et, plus largement, la région Asie-Pacifique devrait en absorber pour environ la moitié d’entre eux. Quelque 600 autres seront ouverts aux Etats-Unis et 400 en Europe, où Starbucks a annoncé, mi-octobre son intention de passer sous licence l’intégralité de ses activités en France et au Benelux, soit 260 boutiques, à son partenaire mexicain Alsea.