
VINS | Un avenir durable en CHR
Malgré les différents confinements, les vins tiennent une place toujours importante au restaurant révélant une clientèle désireuse de renouer avec l’art de vivre à la française. Se projetant dans la reprise postpandémie, l’IWSR leur prédit un bel avenir à table.
Le vin est un atout majeur pour les restaurateurs. Sa part dans le chiffre d’affaires du secteur CHR est évaluée en moyenne à 20 %. Et pour certains établissements, le chiffre est bien supérieur. Même si la Covid est venue frapper l’ensemble de la profession, l’enquête IWSR réalisée par Wine Paris & Vinexpo Paris* se penche sur sa résistance pendant la crise et dessine les contours de demain. La première bonne nouvelle est que le vin a encore un bel avenir en restauration. Il faut dire que les restaurateurs ont su relever le défi avec succès : alors que la plupart d’entre eux ont créé une offre de vente à emporter et/ou en livraison, ils l’ont accompagnée de vins (65 %) et de spiritueux (17 %). Les clients étaient eux-mêmes demandeurs puisque près de 80 % en ont commandé avec leur plat cuisiné. Dans le top 3 des boissons alcoolisées les plus vendues, le vin rouge tient la première place (62 %), suivi à parts égales par les vins rosés et blancs (30 %), quand champagnes et effervescents sont en pleine ascension (25 %). L’impact de la crise sanitaire a donc été amorti par le dynamisme créatif de nombreux restaurateurs.
Une valeur ajoutée
Les clients, sensibles à l’offre originale concoctée par les restaurateurs pendant le confinement, ont répondu présents dès la réouverture. La réactivité du secteur a donc porté ses fruits car 52 % d’entre eux constatent que leur clientèle locale est plus importante qu’avant la crise. 80 % affirment même que l’offre en vins et spiritueux a été un atout majeur pour la reprise. En effet, la consommation de boissons participe de façon significative au chiffre d’affaires des restaurants : 71 % des professionnels prétendent que le vin rouge y contribue pour une grande part sur l’ensemble de l’offre en boissons alcoolisées et ils sont 64 % à déclarer que le vin blanc occupe une place importante dans leurs résultats. Ce contexte favorable se révèle particulièrement propice au retour du vin au verre : 83 % des restaurateurs estiment qu’il est le format le plus demandé devant la vente de bouteilles. Finalement, 44 % d’entre eux considèrent que la consommation postcrise globale de vin participe à leur chiffre d’affaires pour une part quasi identique à celle d’avant la période de Covid, signant de ce fait un réel engouement autour de l’art de vie à la française. Mais quelles sont les catégories de la filière vin qui connaîtront les plus fortes croissances à l’avenir ? Il semblerait que ce soit les bulles en premier, suivies des vins bio et durables, puis le moyen de gamme. En effet, les vins effervescents affichent les plus fortes perspectives de développement (deux ou trois fois supérieures aux vins tranquilles), quant aux vins bio leur croissance est de + 6 % par an, contre + 1 % pour l’ensemble des vins. Enfin, l’étude prédit que le vin moyen de gamme (entre 9 € et 18 €) sera la catégorie de prix la plus dynamique ces prochaines années. De quoi prédire un avenir radieux à la filière vin en restauration.
Note
* Enquête IWSR réalisée entre le 5 et le 9 juillet 2021 auprès d’un panel de 1 000 professionnels du secteur, restaurants traditionnels, gastronomiques, d’hôtel, restaurants de chaîne, brasseries, bars à cocktails et cafés.
Par Pauline de Waele – A retrouver en cliquant sur Source
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Source : Un avenir durable en CHR