Jérôme Tafani, président de Burger King France et de Quick France.

Déjà 84 Burger King

« Nous sommes complètement en phase avec le plan Quick & King 2020 » annonce sereinement Jérôme Tafani, président de Burger King France et Quick France. L’objectif principal est de compter 600 Burger King à horizon 2020 et d’entamer les premières transformations de Quick en Burger King. A date, le réseau compte 84 unités et les changements d’enseigne ont démarré. « Nous prévoyons entre 2017 et 2020 d’avoir un rythme de 30 à 40 créations de restaurants et de 70 à 90 conversions d’établissements », détaille-t-il. Sur 2016, Burger King en est à plus de 30 ouvertures et finira l’année sur 30 à 35 conversions.
Ces changements d’enseigne ne sont pas une mince affaire. « C’est un exercice intéressant car nous sommes sur des modes opérationnels et des volumes très différents », souligne Jérôme Tafani. En effet, la marque à la couronne travail avec un système de cuisson à la flamme au brevet unique qui implique une organisation différente. En outre, certains restaurants Quick, en raison d’une situation actionnariale complexe, n’avaient pas pu faire certains travaux structurels nécessaires (réfection des parkings, mise aux normes des voies des drive…). « Enfin, notre business plan est sur une croissance de l’activité de l’ordre de 30 à 40 % en moyenne avec le changement de marque, sans compter qu’il faut être capable de gérer des pics de fréquentation, et donc pouvoir répondre au double des demandes », explique en détail Jérôme Tafani, avant de rappeler que chaque conversion est unique.
Une restructuration qui coûte 1,4 M€ par restaurant. « C’est un montant que nous allons optimiser par un effet de volumétrie et d’expertise sur les travaux engendrés, ce qui devrait nous permettre de réduire ce coût de 15 % sur l’année à venir », précise-t-il. Un coût supporté à parts égales par le franchisé et le franchiseur qui pourrait freiner certains franchisés. « L’histoire de Quick ne permettait pas de dessiner un vrai avenir pour cette marque, nous avons donc eu une forte adhésion des franchisés pour relever le challenge Burger King », souligne-t-il. Il y a bien sûr quelques franchisés qui n’ont pas voulu écrire cette histoire avec Burger King, mais cela concerne surtout des gens pour qui l’aventure n’arrivait pas au bon moment : retraite, fin de contrat… le projet impliquant de s’engager pour un minimum de 5 à 10 ans. Mais ces unités ne seront pas perdues, puisque d’autres franchisés Burger King devraient les reprendre.

Un maillage fin

D’entrée de jeu, la master franchise du groupe Olivier Bertrand mise sur un maillage fin de l’Hexagone. « Notre priorité est que le consommateur ne mette pas plus de 5 à 10 mn pour faire l’expérience Burger King », explique Jérôme Tafani. Dans sa stratégie d’ouverture, Burger King n’exclut aucun format afin de poursuivre le déploiement en centres villes, centres commerciaux et sites de transport, mais reconnait privilégier le bâtiment solo avec un drive, qui concentre l’essentiel du chiffre d’affaires de l’enseigne.

Un sourcing national

Alors que la restauration valorise de plus en plus le sourcing français et la contractualisation, Burger King semble suivre cette route. « Jusqu’alors nous n’avions pas la taille suffisante pour qu’un industriel crée une ligne spécifique pour nos approvisionnements. Nous atteignons aujourd’hui cette taille significative et nous travaillons d’ores et déjà sur nos buns. Mais ce projet verra sa réalisation technique seulement dans 12 à 18 mois », explique Jérôme Tafani avant de préciser que « nous nous appuierons autant que possible sur l’industrie agroalimentaire et les fermiers français ».

La fin programmée de Quick

Si certains afficionados de la marque Quick voulaient y croire jusqu’au bout… ça ne sera pas le cas. La marque va bel et bien disparaître en France. En attendant, il est encore plus facile de trouver un Quick’n’Toast qu’un Whooper et Burger King ne s’interdit pas d’imaginer un jour reprendre un sandwich signature de l’enseigne disparue, mais temps que Quick perdure, aucune cannibalisation de l’offre n’est envisageable.

BURGER KING EN CHIFFRES

600 unités pour 2020
84 restaurants à date
1,4 M€ coût moyen de la transformation d’un Quick en Burger King
1/3 du chiffre d’affaires réalisé avec les commandes aux bornes (dans le cas d’un bâtiment solo avec drive).

Source : Un bon départ pour le plan Quick & King – Tokster