Les revenus du géant anglo-néerlandais des biens de grande consommation ont faiblement progressé au premier semestre 2018. Le groupe confirme tout de même ses objectifs pour l’ensemble de l’année.

Les ventes du fabricant de Ben & Jerry’s et Magnum ont légèrement fondu sur les six premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires du premier semestre 2018 d’Unilever a baissé de 5 %, à 26,4 milliards d’euros, par rapport à la même période un an plus tôt. Le bénéfice net recule également à 3,2 milliards d’euros (- 2,4 %),  selon les résultats de l’entreprise publiés ce jeudi.

Surtout, la croissance sous-jacente des ventes (si l’on exclut  la cession des margarines ) s’établit à 1,9 % pour le seul deuxième trimestre. Là où les analystes attendaient + 3 %. Sur l’ensemble du semestre, elle est également en dessous de ce qui était prévu, à + 2,7 %.

Seul point positif pour  le groupe qui redoute toujours une OPA, la marge opérationnelle sous-jacente est en hausse, passant de 17,8% à 18,6% en un an. « Grâce à l’augmentation de la marge brute et à la réduction supplémentaire des frais généraux », explique Unilever.

Grève de chauffeurs et prix faibles

Le géant de l’agroalimentaire et des produits d’hygiène, connu notamment pour ses crèmes glacées Ben & Jerry’s et ses déodorants Axe, explique avoir notamment souffert d’une grève des chauffeurs routiers au Brésil et de la faiblesse des prix généralisée. Les fabricants de produits de grande consommation comme Unilever hésitent à augmenter leurs prix face à la menace que fait peser sur eux le distributeur en ligne Amazon.

Unilever ne renonce toutefois pas à ses objectifs pour l’ensemble de l’année, malgré « des conditions générales de marché qui restent difficiles ». « Nous prévoyons une croissance sous-jacente des ventes de l’ordre de 3 % à 5 %, une amélioration de la marge opérationnelle sous-jacente et des flux de trésorerie solide », indique son patron, Paul Polman.

Le directeur général s’est également félicité d’une hausse des volumes, ayant tiré la croissance, dans les trois divisions du groupe : « hygiène personnelle », « produits d’entretien de la maison », « alimentation et boissons ». Sur le premier semestre, les volumes ont ainsi augmenté de 2,2 %.

Simplification juridique

Par ailleurs, Unilever annonce son intention de poursuivre la « simplification de [sa] structure juridique à deux têtes ». Historiquement, le géant issu du néerlandais Margarine Unie et du britannique Lever Brothers en 1929 dispose en effet d’une présence juridique au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. En mars dernier, Unilever a déjà fait un pas en ce sens en annonçant  le rapatriement de son siège londonien à Rotterdam, aux Pays-Bas.

Enfin, le groupe a indiqué avoir accompli la première moitié de son vaste rachat d’actions, portant sur 6 milliards d’euros. Celui-ci doit être terminé d’ici la fin de cette année et permettra de redistribuer aux actionnaires le produit de la cession de son activité « margarines », finalisée début juillet