
Attractivité de la restauration rapide : le SNARR présente ses pistes d’amélioration
Accompagnement salarial, amélioration des conditions de travail… Le 29 mars dernier, le SNARR, représenté par Jérôme Tafani (ancien président par intérim) et Esther Kalonji (déléguée générale) présentait ses réponses pour améliorer l’attractivité du secteur.
Ils ont tout d’abord rappelé que la restauration rapide représentait à date 21,4 % des restaurants en France et près de 192 000 salariés. « Rester attractifs, recruter les potentiels de demain et faire évoluer les salaires et carrières sont nos principaux enjeux », précise Jérôme Tafani, indiquant que le syndicat a pu aboutir à une augmentation de salaire de base de 7,5% depuis 4 ans, soit une augmentation de 3,79% du salaire de base depuis 1 an, permettant de préserver le pouvoir d’achat des salariés de la restauration rapide. « Comparé à d’autres branches de la restauration sur la question salariale, nous avons toujours travaillé pour maintenir le niveau de salaire au-dessus du SMIC, surtout dans cette période post-crise où l’attractivité du secteur a été impactée, » ajoute Esther Kalonji.Offrir de réelles perspectives de carrière
Pour valoriser l’expérience et la fidélisation des salariés, une augmentation de 5% de rémunération annuelle a par ailleurs été effectuée, en particulier pour les postes d’encadrement du niveau IV. « Nous voulons récompenser ceux qui souhaitent faire une carrière dans la restauration rapide, d’autant plus que de nombreux managers sont issus des promotions internes. L’attractivité ne se fait pas seulement par le salaire d’entrée, mais aussi en offrant une vraie perspective de carrière » insiste Jérôme Tafani. De plus, la revalorisation de la prime annuelle conventionnelle est prévue, avec +5 % (+8,50 €) pour les salariés ayant moins de 3 ans d’ancienneté et +10 % (+40 €) pour ceux ayant plus de 3 ans d’ancienneté. Un palier de plus de 10 ans d’ancienneté a également été créé pour répondre à la problématique de fidélisation.
De nombreuses mesures visant à améliorer les conditions de travail du secteur ont également été prises, dont :
– La prise en charge des frais de transport après 22h et la valorisation des heures de nuit ;
– L’élargissement du don des jours de repos et la création des congés spéciaux ;
– L’amélioration des garanties de prévoyance ;
– L’accompagnement des salariés en situations de difficulté ou de handicap.
Plusieurs accords ont également permis de mieux accompagner les salariés dans l’acquisition et la certification des compétences, promettant une évolution de carrière mais aussi pour améliorer l’employabilité pour ceux qui décident de changer de domaine. D’ailleurs, une campagne favorisant l’alternance pour motiver les jeunes à choisir le secteur de la restauration rapide doit être lancée cette année.
5 priorités pour renforcer le secteur
Le SNARR a également présenté son ambition à renforcer le secteur autour de 5 priorités :
– Valoriser l’agriculture française par des approvisionnements français de qualité et locaux ;
– Préserver l’agilité de la restauration rapide qui repose sur sa capacité d’innovation ;
– Favoriser l’insertion par l’emploi et poursuivre la modernisation et l’amélioration des conditions de travail ;
– Poursuivre l’amélioration de la qualité des produits avec une transparence avec exigence notamment sur la traçabilité et l’équilibre nutritionnel ;
– Renforcer l’engagement environnemental en réduisant l’impact carbone et la consommation d’énergie et en sensibilisant l’opinion aux gestes de tri.
« Nous souhaitons montrer que nous sommes un vrai acteur économique qui sera présent au rendez-vous de tous les défis du 21e siècle, » conclut Jérôme Tafani.
Par F.T. – A retrouver en cliquant sur Source