Buffalo Grill montre de l’appétit pour le marché français de la restauration

Le spécialiste du « steak house » entend bâtir un « groupe multi-enseignes » de restauration. Il se positionne comme un acteur de la consolidation de son secteur, tout en rénovant Buffalo Grill. La chaîne entend aussi prendre en compte les nouvelles tendances de consommation, comme la livraison à domicile.

 

 

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Le réseau Buffalo Grill est engagé dans un programme de rénovation, à l’image de son établissement de Petite-Forêt (notre photo), près de Valenciennes.

Un peu plus d’un an après son changement de direction, dans la foulée de sa reprise – en janvier 2018 – par  TDR Capital , Buffalo Grill nourrit de nouvelles ambitions. Le numéro un français de la grillade planche en effet sur sa diversification et sa direction affiche ouvertement son envie de croissance externe.

« Nous sommes mono marque, spécialiste du « steak house ». Avec notre actionnaire, nous voulons construire un groupe de restauration plus puissant multi-enseignes. Il y a la place sur le marché », déclare ainsi aux « Echos » son directeur général, Jocelyn Olive, en poste depuis le 3 avril 2018. « Il y a un sujet de consolidation de la restauration en France. Nous voulons y jouer un rôle, en regardant d’abord la restauration à table », ajoute-t-il.

Adossement

La réflexion est d’autant plus avancée que le dirigeant a une vision claire de son mode opératoire : « L’idée serait d’adosser à Buffalo Grill des réseaux de 15 à 20 millions d’euros pour les faire grandir, en s’appuyant sur des compétences internes comme le marketing ou le juridique. On n’a pas besoin de les intégrer à 100 % », explique le directeur général de l’enseigne. Il ne cache pas, à ce propos, avoir pour « modèle »  Groupe Bertrand , actif dans les brasseries parisiennes mais aussi la restauration de chaîne, lorgnant même le groupe de restauration collective Elior.

De fait, Jocelyn Olive connaît bien le numéro deux français de la restauration commerciale,  derrière McDonald’s France. Il en a dirigé l’enseigne Bert’s puis son pôle Burger King avant de rejoindre Buffalo Grill. Pour autant, notent certains fins connaisseurs du secteur, « les synergies ne sont pas forcément évidentes dans la restauration ». En substance, la direction de Buffalo Grill devra être habile d’autant qu’elle a multiplié les initiatives ces derniers mois.

Nouvelles tendances de consommation

Elle a notamment lancé un programme de rénovation du parc, lequel devrait s’étaler sur quatre ans. A raison de 500.000 euros par établissement, l’effort est important pour le groupe et son actionnaire. Buffalo Grill possède en effet 260 des 360 unités sous enseigne. A ce stade, neuf d’entre elles ont eu droit à une modernisation. Le concept va en outre évoluer progressivement. Une réflexion est engagée sur le principe d’une cuisine ouverte comme gage de transparence mais aussi d’une expérience différente.

En parallèle, la chaîne se développe dans les petites villes. Ce nouveau format de restaurant, plus ramassé, dispose de 400 m2 pour 140 places assises, au lieu de 450 m2 et 202 places pour le modèle historique. S’agissant du développement, l’enseigne revient aussi aux fondamentaux avec le retour de son fameux toit à l’américaine, lequel avait perdu son caractère systématique.

La direction de Buffalo Grill est aussi à la manoeuvre afin de prendre en compte les nouvelles tendances de consommation. Comme la livraison à domicile, avec un test en cours avec Uber Eats dans 40 établissements. S’il s’avère concluant, le service en concernera 180 à la fin de l’année. Enfin, au vu de la baisse de consommation de viande, l’enseigne planche sur une offre destinée aux végétariens ou au « flexitariens » avec, notamment, un steak sans viande.

Source : Buffalo Grill montre de l’appétit pour le marché français de la restauration | Les Echos