
Cacolac : la famille fondatrice prend la quasi-totalité du capital
La famille Maviel, majoritaire depuis 2015, a acheté leurs parts aux fonds actionnaires Irdi-Soridec et Galia, à des investisseurs privés ainsi qu’à la région Nouvelle Aquitaine, pour atteindre 95 % des parts du fabricant de lait chocolaté. Trois cadres conservent 5 % du capital. L’entreprise a atteint ses objectifs de résultats avec plus d’un an d’avance. Cacolac a augmenté son chiffre d’affaires de 57 % en trois ans grâce à de nouvelles activités.
La boisson chocolatée assure 60 % de ses ventes totales réalisées pour plus des trois quarts en grande distribution. Elle est restée très franco-française, faute des moyens nécessaires pour se lancer à l’exportation.
Sébastien ORTOLA/REA
Publié le 7 oct. 2019 à 18h10Mis à jour le 7 oct. 2019 à 18h11Bel anniversaire pour Cacolac. La famille fondatrice va souffler les soixante-cinq bougies de l’entreprise bordelaise en ayant repris 95 % du capital. Elle en avait perdu le contrôle début 2011 au profit du holding Trixaim Investissements, qui voulait décupler la croissance de l’entreprise.
Las ! Déficitaire en 2013, Cacolac n’a renoué avec les bénéfices qu’en 2015, date à laquelle la famille Maviel est redevenue majoritaire « avec le soutien de deux fonds Irdi-Soridec et Galia, d’investisseurs privés et de la région Nouvelle Aquitaine », dit Christian Maviel, le président de Cacolac.
L’histoire de l’entreprise a été un peu mouvementée, émaillée d’insuccès et de réussites. La déclinaison de la boisson chocolatée en plusieurs parfums, lancée en 2017, n’a pas marché. Ce n’est qu’au prix de diversifications industrielles que l’entreprise a pu développer et rentabiliser son activité.
Vin en canettes pour Américaines
Cacolac a réalisé un chiffre d’affaires de 11,5 millions d’euros en 2018, contre 7,3 millions d’euros en 2015. Ce bond de 57 %, la société bordelaise le doit à un gros travail sur la marque, mais aussi à ses nouvelles activités. La boisson chocolatée assure 60 % de ses ventes totales réalisées pour plus des trois quarts en grande distribution. Elle est restée très franco-française, faute des moyens suffisants pour se lancer à l’exportation.
Pour le reste, Cacolac fait du remplissage à façon. « Nous le faisons pour des boissons laitières stérilisées fabriquées par d’autres entreprises, qui vendent en Europe et dans le monde », explique Christian Maviel. « Notre troisième vecteur de développement vient du remplissage de canettes de vins. Beaucoup de rosé conditionné pour le compte de négociants du sud de la France. Le blanc démarre et dans une moindre proportion le rouge ».
Le tout est essentiellement destiné aux Etats-Unis. « Les jeunes américaines adorent avoir leurs canettes de vin comme leurs petits amis ont leur canette de bière », affirme le président de Cacolac. Elles se vendent en deux formats, 18,7 centilitres et 25 centilitres. « L’emballage est complètement neutre », détaille le dirigeant.
Christian Maviel a plusieurs projets dans ses cartons, dont de nouvelles présentations du Cacolac. L’entreprise n’a pas non plus renoncé à mettre au point de nouvelles boissons, « conformes à l’ADN de la marque, simple et naturelle ».
Source : Cacolac : la famille fondatrice prend la quasi-totalité du capital | Les Echos