Cette année, KFC compte bien rééditer son record de 2023 en matière d’ouvertures de restaurants en France. Et voir émerger, à nouveau, 40 restaurants supplémentaires en franchise. Ce déploiement, qui a porté à 363 le nombre de ses établissements au début 2024, a largement contribué à lui faire gagner du terrain.

Le spécialiste du poulet frit revendique une part de marché de 8,3 % en 2023, contre 7,8 % en 2021 et 2022 et 6,9 % en 2019 – avant le Covid -, sur le segment, au sens large, de la restauration rapide de burgers, chaînes et indépendants confondus.

Goût pour le poulet

L’enseigne du groupe américain Yum ! Brands, arrivée dans l’Hexagone en 1991, surfe aussi sur le goût croissant des Français pour le poulet. Elle a d’ailleurs élargi le recrutement de ses clients, en particulier chez les moins de 35 ans.

L’an dernier, son chiffre d’affaires à périmètre constant s’est accru de 4,4 %, à 850 millions d’euros (+15 % en incluant les nouveaux points de vente) grâce à une hausse du ticket moyen, augmentation des prix incluse. Tandis que le nombre de transactions restait stable.

Cette année, le climat économique se durcit et la restauration rapide voit globalement sa fréquentation marquer le pas, en particulier pour les clientèles les plus jeunes qui varient moins les enseignes fréquentées.

« Dans ce contexte, il est encore plus important de travailler l’accessibilité prix », souligne Isabelle Herman, directrice générale de KFC France, qui estime que l’enseigne se porte plutôt bien dans un environnement compliqué. L’effort sur les tarifs passe aussi bien par des « Crispy Deals » à 5,95 euros que par des offres éphémères comme en ce moment les burgers à 3 euros, soit au minimum moitié prix.

Accélérer sur le programme de fidélité

Pour avoir accès à ces tarifs préférentiels que l’enseigne veut accélérer, les clients doivent être enregistrés sur l’application. Muscler son programme de fidélité représente, en effet, le nouveau nerf de la guerre pour les fast-foods.

Malgré la conjoncture et les marges plus serrées, la marque connue pour ses « buckets » entend garder le cap sur un approvisionnement de 50 % en poulet français, contre 20 % en 2021, sachant qu’il coûte en moyenne 20 % plus cher.

Ces volailles tricolores sont, en particulier, utilisées dans l’offre premium Legends avec du comté ou de la fourme d’Ambert AOP. Cette dernière affiche un taux d’achat que le groupe juge satisfaisant. Quant à la gamme végétarienne, elle va se faire plus visible et être appelée à s’étendre, notamment en éditions limitées.