Mathieu Quéré, le président du directoire de la chaîne que vient de reprendre TDR Capital, a décidé de partir. Sur un bon bilan.

Changement en vue à la tête de Buffalo Grill. Le numéro un français de la grillade (350 établissements dont 254 exploités en direct), que vient de reprendre le fonds d’investissement britannique  TDR Capital , va devoir se trouver un nouveau patron. Le président du directoire,  Mathieu Quéré , à la tête de l’entreprise depuis juillet 2014 – il l’avait rejointe en mars 2012 en tant que directeur général -, a en effet récemment annoncé en interne son départ, une décision personnelle. Celle-ci sera effective à compter du 31 mars.

Cycle

« J’ai fini mon cycle. J’étais venu pour relancer la société. L’équipe en place va rester », explique aux « Echos » Mathieu Quéré. « TDR Capital est un bon actionnaire qui connaît la restauration », ajoute-t-il alors que d’aucuns voient en son départ l’anticipation d’un désaccord à venir avec le nouveau propriétaire.

Quoi qu’il soit, Buffalo Grill confirme sa bonne santé avec des résultats prévisionnels records pour 2017. Son excédent brut d’exploitation (Ebitda) devrait avoisiner 50 millions d’euros en 2017 pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 390 millions (le volume d’affaires sous enseigne sera proche de 545 millions), la croissance du groupe à périmètre comparable étant de l’ordre de 2 %.

De fait, l’Ebitda a cru de 25 % en quatre ans. Un bilan plutôt flatteur eu égard de l’environnement concurrentiel :  Groupe Flo vient d’être repris par Groupe Bertrand, lequel s’attelle à redynamiser Hippopotamus, tandis que La Pataterie est sur le point d’être cédée.

« On dit que le marché de la restauration est difficile. En réalité, il s’est fragmenté. Il y a ceux qui vont bien et ceux qui vont mal. Ceux qui innovent et ceux qui n’innovent pas », scande Mathieu Quéré.

Cartes spécifiques

Alors que Buffalo Grill s’est « attaqué » aux villes secondaires avec son nouveau format d’établissement (450 places au lieu de 600), la chaîne teste la vente à emporter et la livraison à domicile à Paris avec UberEATS. Elle vient de lancer deux cartes spécifiques l’une pour le midi, l’autre pour le soir et les week-ends pour coller aux nouveaux comportements des consommateurs. Réduite, la première privilégie un repas rapide à moindre frais, la seconde, plus large, faisant la part belle à la convivialité. A noter aussi l’abandon, en 2016, du concept Buffalo Burger pour les centres-villes.