Le snacking résiste plutôt bien

Plus que jamais plébiscitée, la pizza se positionne largement en tête du top 3 des snacks salés.

En avant-première du salon Snack Show qui se déroulera les 2 et 3 avril à Paris, Nicolas Nouchi, dirigeant de Strateg’eat, dresse un bilan 2024 du secteur qui met en évidence un nouveau regain d’intérêt pour la consommation sur place.

« Après des années de domination de la vente à emporter, la consommation sur place regagne du terrain sur un marché qui se maintient autour de 22 milliards d’euros, soit 38% du marché de la restauration et 45% des prestations servies, souligne Nicolas Nouchi, dirigeant de Strateg’eat. Ce qui induit sans doute la nécessité de redéfinir le modèle des enseignes de snacking ». Selon l’étude 2025 réalisée par le consultant, 73% des consommateurs (contre 50% en 2024) privilégient la consommation sur place, tandis que la vente à emporter (72% en 2025 contre 41% en 2025) et la livraison (23% en 2024 contre 11% en 2025) perdent incontestablement du terrain.

En attendant cette mutation progressive, certains indicateurs restent bel et bien en place, quand d’autres s’accentuent. C’est le cas notamment du top 3 des snacks salés qui renforcent les positions de la pizza (46% versus 31% en 2021), du burger (qui reste stable néanmoins avec 31%) et du sandwich (qui a tendance à baisser considérablement avec 28% contre 45% en 2021).

Côté budget, la Génération Z, avec 40,40 euros par semaine, dépense étonnamment davantage pour ses repas hors domicile que la Génération Y (38 euros), quand la moyenne globale s’établit à 36,90 euros. « Une preuve que le snacking s’inscrit pleinement dans les modes de vie des jeunes générations, toujours en quête de flexibilité et d’expériences culinaires variées ». La Génération Z se distingue aussi en matière de consommation de boissons chaudes, le trio de tête se composant du cappuccino (42%), du chocolat au lait (38%) et de l’expresso (30%) tandis que l’ensemble des consommateurs place en tête l’expresso (44%), suivi du thé (32%) et du café allongé (27%). « C’est la première fois qu’une boisson gourmande prend le pas sur l’expresso pour une partie de la population, souligne Nicolas Nouchi. Ce qui constitue une illustration du besoin de diversité et de faire de la consommation de boissons chaudes un acte à part entière. »

Reste qu’avec un pouvoir d’achat qui s’effrite pour une grande partie de la population, l’ère du « sortir moins mais mieux » est bel et bien en route. Un tiers des consommateurs français déclarent faire attention à chaque repas et 38% à certains repas. Outre l’aspect prix, la surveillance repose en priorité sur les calories et la transparence quand le lâcher prise s’appuie sur l’envie de consommer des recettes différentes de celles faites à la maison. « Ces indicateurs confortent l’idée que le snacking offre cette possibilité de disposer de nombreuses solutions pour s’adresser à des besoins variésParce qu’aujourd’hui le consommateur ne se contente plus d’une offre standardisée », conclut Nicolas Nouchi.

Par AGNÈS DELCOURT – A retrouver en cliquant sur Source

Source : Le snacking résiste plutôt bien