
Les amateurs de bonbons sont devenus très versatiles
Les consommateurs de sucreries aussi sont devenus très difficiles. Méfiants à l’égard de nombreux ingrédients, ils apprécient les nouveautés mais n’y sont pas fidèles plus de deux ou trois ans. Une attitude qui contraint les fabricants à multiplier les innovations.
Haribo a augmenté sa part de marché en France de 31 % en 2013 à plus de 40 % en 2019 en ciblant les innovations et grâce à des efforts soutenus de la publicité (Pascal SITTLER/REA)
Le marché du bonbon en France est devenu très fragile. « Tout a un impact. Une campagne sur la naturalité, Nutriscore , la lutte contre l’obésité…. », observe Jean-Philippe André, président du syndicat de la confiserie et président du directoire de Haribo France (Tagada, Dragibus…).
Le consommateur de sucreries est devenu très versatile. Il peut se passionner pour un style de bonbons une année et le bouder quelques mois après. Cela a été le cas avec les « piquants, dont les ventes ont brusquement chuté il y a deux ans et qui sont aujourd’hui ce qui progresse le plus avec une croissance de 9 % en 2019 ». Le confiseur du Nord, Verquin, était allé « trop loin » avec ses « Têtes brûlées » , les bonbons qui « t’arrachent la tête », estime Jean-Philippe André. « Nous aussi chez Haribo. Nous sommes revenus vers des choses moins agressives ».
Réclames incontournables
La leçon à tirer est que le marché du bonbon requiert une attention de tous les instants et une capacité à s’adapter très vite. Faute de quoi, la sanction est lourde. Encore bien orienté en 2016, le marché du seul bonbon a brusquement décroché en 2017 avec des ventes en baisse de -1 %, puis de -3,1 % en 2018. En 2019, le syndicat de la confiserie note une reprise de + 1,6 %. « Il est trop tôt pour en tirer des conclusions », dit Jean-Philippe André.
Une chose est sûre, en revanche : hors publicité, point de salut pour les vendeurs de bonbons. Haribo, dont la part de marché a bondi de 31 % en 2013 à plus de 40 % en 2019, en est convaincu. Le groupe allemand a joué cette carte à plein avec d’autant plus d’énergie que l’américain Mondelez, propriétaire jusqu’à la fin 2016 de Carambar, Krema, Malabar, La Pie qui Chante, Terry’s, les pastilles Vichy etc.. avait lâché prise de ce point de vue.
Extrait de l’article de Marie-Josée Cougard – Les Echos / A retrouver en cliquant sur source
Source : Les amateurs de bonbons sont devenus très versatiles | Les Echos