Née il y a dix ans, l’entreprise MaxiCoffee caracole en tête des sites de vente de cafetières et de café. Sa croissance continue va l’obliger à déménager tout en restant à proximité du bassin d’Arcachon.

Jusqu’à présent, MaxiCoffee, champion de la vente sur Internet, jouait plutôt la discrétion dans le monde physique. Avec un entrepôt et des bureaux presque cachés au milieu de la zone industrielle de La Teste-de-Buch. Virage à 180 degrés ces jours-ci. MaxiCoffee va ouvrir, devant son siège-entrepôt, une boutique de 350 mètres carrés avec sa marque. Un lieu hybride de vente, de dégustation et de conseil. « Certes, notre notoriété est encore très faible, mais l’adhésion de nos clients est forte. A tel point que certains viennent ici presque en pèlerinage. Notre boutique permettra de les accueillir », explique Jean-Charles Krompholtz, le cofondateur.

L’entreprise, qui emploie 80 personnes et surfe sur une croissance de 30 % par an, est l’une des success-stories du bassin d’Arcachon. Avec des élus qui rêvent de voir d’autres start-up de son calibre. « Nous avons créé une activité de distribution originale et ne faisant concurrence à personne localement », résume Jean-Charles Krompholtz.

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En 2006, le dirigeant vient de quitter Boursorama, qu’il a cofondé. Installé en famille à Gujan-Mestras, il est tombé amoureux du bassin lors de ses vacances de l’été précédent. Avec l’objectif de créer une entreprise autour de l’Internet. Il devient ami avec Fabien Folio, propriétaire d’un modeste « coffee shop » dans une galerie marchande voisine. Celui-ci songe à développer le concept en franchise ? Jean-Charles Krompholtz le convainc d’abandonner cette idée pour se lancer dans la distribution de café sur Internet : « Je me suis inspiré du vin, un marché à l’époque déjà développé sur Internet. »

Qualité artisanale

Ils sont rejoints assez rapidement par Lionel Galut, un torréfacteur de quartier qui vend sa boutique pour prendre en charge l’activité torréfaction au sein de MaxiCoffee. L’anagramme de son nom, Lugat, devient la marque de café maison. Elle pèse aujourd’hui 10 % du chiffre d’affaires, avec 250 tonnes torréfiées par an. L’approche se veut toutefois artisanale, avec deux machines ne torréfiant pas plus de 12 et 25 kilogrammes à la fois. Le café est ensuite moulu et mis en sachet à la demande pour préserver l’arôme.

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Les fournisseurs italiens, comme Illy et Bialetti, ou le danois Bodum leur font rapidement confiance et les ventes décollent. Si bien que le site a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros, en croissance de 25 %, équitablement réparti entre vente de café et de machines. MaxiCoffee se targuant d’avoir la plus large gamme du marché. Parmi les 400.000 clients actifs, la plupart sont d’ailleurs venus sur le site pour acquérir une cafetière. Recevant évidemment des paquets de café avec, ils deviennent rapidement clients.

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Quelque 2.000 colis partent quotidiennement de l’entrepôt de 5.000 mètres carrés. Pour les fêtes, et les machines à café posées sous les sapins, il faut pousser les murs. L’entreprise va donc déménager et s’installer sur 10.000 mètres carrés à Lacanau-de-Mios, à 25 kilomètres, dans la Communauté de communes du Val de l’Eyre. L’entreprise avait même envisagé de s’installer à Cestas, au sortir de l’agglomération bordelaise.

« La décision a donné lieu à un débat dans l’entreprise. Il y a eu un consensus sur Lacanau-de-Mios, plus proche de Bordeaux et d’un nœud logistique, mais restant près d’Arcachon et du bassin », résume Jean-Charles Krompholtz. Il y aura évidemment une deuxième boutique MaxiCoffee adossée au siège social. Une activité qui pourrait donner des idées à l’entreprise, qui s’est aussi lancée dans la formation de « baristas ». Si le concept de boutique-coffee shop est un succès,on n’écarte pas l’option de le développer en franchise ou en propre.