Selon des résultats provisoires, le chiffre d’affaires de l’appellation pourrait atteindre 5 milliards d’euros cette année.

Cinq milliards d’euros. C’est le chiffre d’affaires record que pourrait réaliser la filière Champagne en 2017, loin devant  les résultats de 2016 (4,71 milliards) et surtout de 2015 (4,75 milliards), deux années considérées comme « record » par l’interprofession. Certes, ces résultats sont à prendre avec précaution – la fin de l’année étant déterminante sur le bilan final -, mais il est clair que les principaux indicateurs sont au vert.

Les espoirs de la filière sont tournés vers l’international

« Nous allons frôler, voire dépasser ce chiffre. Les paris sont ouverts, ne boudons pas notre plaisir », s’est ainsi félicité Jean-Marie Barillère, président de l’Union des maisons de champagne, lors de l’assemblée de l’association viticole champenoise. Selon le responsable, 2017 pourrait marquer l’arrêt du recul du marché français, qui représente la moitié des volumes vendus. Après une baisse de 2,4 % de l’activité en 2016, le chiffre d’affaires réalisé dans l’Hexagone devrait se stabiliser autour de 2,2 milliards d’euros cette année.

Tous les espoirs de la filière sont donc tournés vers l’international. Aux Etats-Unis, les ventes, en volume comme en valeur, s’annoncent historiques avec un chiffre d’affaires attendu de 540 millions d’euros. Les professionnels craignent toutefois que les mesures protectionnistes imaginées par l’administration américaine viennent nuire à la bonne tenue du marché américain.

Le Japon, marché extrêmement rémunérateur, enregistre lui aussi d’excellents résultats, le total des ventes avoisinant les 300 millions d’euros. « Espérons qu’avec Hong-Kong et Singapour, ces chiffres soient annonciateurs de notre réussite en Asie », confie Jean-Marie Barillère. Cette progression pourrait en effet permettre de compenser les pertes enregistrées sur le second marché export du champagne, le Royaume-Uni, où la situation devient préoccupante.

Chute au Royaume-Uni

Après avoir chuté de 16 % en 2016, soit 440 millions d’euros, les ventes Outre-Manche devraient encore dévisser de 20 millions d’euros supplémentaires cette année. « J’ai bien peur que nous n’ayons pas fini de voir les conséquences du Brexit. Notre produit est un excellent indicateur du moral d’un pays et visiblement, les Anglais ne sont pas heureux de quitter l’Europe », estime Jean-Marie Barillère.

En 2016, 306 millions de bouteilles ont été vendues à travers le monde.