limentation : la restauration collective davantage conforme aux recommandations Vs la restauration traditionnelle/rapide
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire alimentation, environnement, travail (ANSES) a publié un état des lieux des consommations alimentaires et apports nutritionnels des repas pris hors foyer. Ce rapport repose sur les données de l’étude INCA3 menée en France métropolitaine en 2014-2015, et ne prend donc pas en compte les modifications engendrées par la crise sanitaire.
Ainsi, hors épidémie, 83% des enfants et adolescents, et près de 80% des adultes actifs et étudiants, prennent un ou plusieurs repas en dehors de leur domicile chaque semaine. La restauration hors foyer concerne ainsi majoritairement des personnes âgées de 18 à 44 ans. Les cadres et professions libérales sont surreprésentés dans cette enquête, ainsi que les personnes vivant en agglomérations de grandes tailles. Cela peut s’expliquer par une offre de restauration abondante, et des déplacements contraignants entre le domicile et le lieu de travail. Les hommes sont aussi plus nombreux que les femmes à fréquenter les restaurants, qu’ils soient traditionnels ou rapides.
La restauration collective est l’offre de RHF la plus fréquentée : 40% des adultes et 75% des enfants et adolescents fréquentent les restaurants d’entreprise et les cantines scolaires, au moins une fois par semaine. Pour la RHF, ce sont ces établissements qui contribuent, en moyenne, le plus aux consommations alimentaires et apports nutritionnels des individus (environ 10% chez les adultes, entre 15 et 20% chez les enfants et adolescents). La composition des plats y étant encadrée, les repas y sont plus en conformité avec les recommandations alimentaires actuelles que les autres types d’établissements.
La restauration rapide quant à elle arrive en deuxième place en termes de fréquentation chez les adolescents. Elle constitue alors un concurrent direct aux cantines scolaires, pourtant de meilleure qualité d’un point de vue nutritionnel. Si la contribution de la restauration rapide aux consommations et apports reste faible (5% ou moins), sa fréquentation au moins une fois par semaine a doublé entre 2006 et 2014, chez les adultes comme chez les enfants et adolescents. Pour certains d’entre eux, les aliments proposés dans ces établissements sont consommés dans des quantités tellement importantes qu’ils constituent les premiers contributeurs à la totalité de leurs apports nutritionnels.
Enfin, la restauration traditionnelle constitue un levier limité pour améliorer l’alimentation hors foyer des Français. Elle représente moins de 10% des consommations et apports nutritionnels chez les adultes et moins de 1% pour les enfants et adolescents.En conclusion, l’ANSES recommande donc de faciliter l’accès à la restauration collective au plus grand nombre, notamment aux étudiants, aux non-cadres et aux enfants issus de milieux sociaux les moins favorisés. L’amélioration de l’offre en restauration rapide fait partie des priorités pour faire progresser la qualité de l’alimentation des habitués de la restauration hors foyers. La restauration traditionnelle peut elle aussi progresser, notamment en travaillant sur le profil nutritionnel des repas proposés (en termes d’énergie, de lipides, de glucide etc.).
Enfin, l’Agence rappelle que 80 % des consommations et apports nutritionnels sont issus de l’alimentation à domicile. L’amélioration de la qualité de l’alimentation des individus doit donc s’intégrer dans une approche globale, avec une meilleure offre alimentaire, et l’éducation nutritionnelle des populations. A.O.
limentation : la restauration collective davantage conforme aux recommandations Vs la restauration traditionnelle/rapide