
Teract met le pied dans la boulangerie en s’offrant le rival de Marie Blachère
La société cotée issue du SPAC Niel-Zouari-Pigasse aujourd’hui contrôlée par InVivo prend le contrôle des Boulangeries Louise.
Teract déroule son plan. La société cotée issue du SPAC lancé par le trio Moez-Alexandre Zouari, Xavier Niel et Matthieu Pigasse , aujourd’hui contrôlée à 69 % par InVivo, prend la main sur les boulangeries Louise. Ce rival de Marie Blachère, le champion du pain artisanal vendu sur les ronds-points des centres commerciaux, compte aujourd’hui 130 points de vente en France pour un chiffre d’affaires de 88 millions d’euros et 1.800 salariés.
« Nous voulons faire de cette enseigne une référence de la boulangerie durable, c’est une pierre de plus dans notre projet », explique Thierry Blandinières, le directeur général de la grande coopérative céréalière française, qui ajoute que ce métier affiche des marges opérationnelles d’environ 15 %.
Marché en consolidation
Basé sur le réseau des Jardiland et Gamm Vert, Teract est également en train de finaliser le rachat de « Grand Marché – Frais d’ici » – avec boucherie, fromagerie, fruits et légumes -, pour constituer une espèce de petit centre commercial spécialisé dans les produits locaux, bio et durables. L’objectif est de doubler les ventes d’ici à cinq ou sept ans, l’alimentaire devant à cet horizon peser autant que la jardinerie-animalerie.
« La boulangerie sera notre deuxième locomotive. C’est un marché de 11 milliards d’euros en France, en pleine consolidation. Nous voulons y participer », affirme Moez-Alexandre Zouari, le directeur général du groupe Teract qui va prendre les deux tiers du capital du boulanger nordiste lancé il y a douze ans.
L’idée est de déployer rapidement la marque Boulangerie Louise dans l’Hexagone mais pas seulement – pour arriver à 300 ou 500 boulangeries artisanales dans les cinq ans. Avec une offre complète du matin au soir, allant de la baguette aux pâtisseries en passant par les sandwichs et les pizzas, mais surtout avec des produits élaborés avec les céréales et les farines de la maison InVivo .
Débuts boursiers délicats
Cotée fin juillet, l’action Teract avait fait des étincelles à ses débuts à la Bourse de Paris avant de s’écrouler. Le cours évolue aujourd’hui 35 % en deçà du niveau d’introduction, dans des volumes certes limités. « Nous ne sommes pas inquiets. Il faut créer un climat de confiance. Le marché attend que nous concrétisions notre programme, c’est ce que nous commençons à faire aujourd’hui », affirme Thierry Blandinières.
Le dirigeant précise que de nouveaux partenaires financiers pourraient intégrer l’aventure qui était finalement partie avec une enveloppe de 100 millions d’euros et non pas 300 comme annoncé initialement. Une levée de dette est par ailleurs possible.
Par Julien Dupont-Calbo – A retrouver en cliquant sur Source
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